samedi 22 février 2014

La circulation des cyclistes à contre sens n'est pas plus accidentogène qu'à sens unique !

L’IBSR affirme que de “ circuler à vélo à contre-sens n'est pas plus dangereux que les Sens uniques limités (SUL)




D'après l'étude de l'IBSR (cf. n°89 de la revue Via Secura : résultats de l'étude) sur les accidents à vélo dans les sens uniques de Bruxelles, les contre-sens vélo dans les sens uniques sont peu accidentogènes !

L’essentiel des accidents vélo a plutôt lieu sur des routes plus fréquentées et surtout, quand le cycliste roule dans le même sens que le trafic. 

Entre 2008 et 2010, 992 accidents à vélo ont été analysées par les chercheurs de l’IBSR dans la capitale bruxelloise. Ils n’en ont trouvé que 126 (soit 12%) dans des rues à sens unique, alors que celles-ci représentent 25% du réseau routier accessible au vélo.

L’IBSR n’a relevé que 47 accidents où le vélo roule à contre-sens du trafic motorisé, soit moins de la moitié des accidents vélo en sens unique. Le cycliste ne serait donc pas mis davantage en danger en remontant le trafic à contre-courant...

Les principaux types d’accidents lorsque le cycliste circule à contresens dans le SUL sont, dans l’ordre :
  • le fait de ne pas avoir cédé la priorité (14 accidents)
  • le mauvais positionnement des usagers (7 accidents)
  • un véhicule virant en carrefour, coupant la trajectoire du cycliste venant en sens opposé (6 accidents)
  • une sortie d’un emplacement de stationnement en section (6 accidents)
  • des piétons traversant en section (5 accidents)
  • un véhicule en sens inverse en section (4 accidents)
La fameuse “collision frontale” tant décriée ne se serait donc produite que 4 fois sur 992 accidents.

En conclusion l’IBSR affirme sans détour :

Il ressort de cette étude que le risque d’accident de cyclistes circulant, entrant ou sortant d’un SUL est faible et ne représente pas un enjeu majeur de sécurité routière en région de Bruxelles-capitale. En outre, le fait de circuler à contresens dans un SUL ne semble pas, en moyenne, occasionner un risque d’accident supérieur à celui encouru par les cyclistes circulant dans le sens général de circulation.

Le risque d’accident n’est cependant pas localisé au même endroit. Pour un cycliste circulant à contresens, c’est essentiellement en carrefour que se situe ce risque.

 
Sachant que ces problèmes en carrefour sont en grande partie solubles par des aménagements et un régime clair de priorités, gageons que tout ceci devrait contribuer à diminuer les réticences que l’on exprime encore ça et là en Wallonie sur la “dangerosité des SUL”, pour justifier la non ouverture, pourtant légalement obligatoire, de certains sens uniques au vélo.

Luc Goffinet


cf. Source :  http://www.gracq.be/NEWS-2014-01/SUL

Du 10 au 16 mars 2014: Campagne "Respectez les cyclistes"

 Entre le 10 au 16 mars 2014 aura lieu la campagne « Respectez les cyclistes ! » 
Nous vous invitons à vous mobiliser sur le thème du partage de la voirie mais aussi de la place des cyclistes sur les chaussées étroites ou rétrécies

En effet, en ville ou en périurbain, les aménageurs ne doivent pas oublier les cyclistes dans leurs aménagements (comme on le constate hélas bien trop souvent !) mais au contraire les penser avec une pensée de cycliste et non d'automobiliste ou piétons seulement.

V.U.C.33

L’indemnisation kilométrique vélo, beau projet en manque de soutien


05 02 2014 - Jean-Brice Sénégas

L'indemnisation des trajets domicile-travail à vélo,
              belle idée venue des pays du nord

L'indemnisation des trajets domicile-travail à vélo, belle idée venue des pays du nord
Dans certains pays européens, les trajets domicile-travail sont indemnisés aux salariés dès lors qu’ils sont effectués en vélo. C’est le cas notamment aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne. Ce n’est pas le cas en France, et les défenseurs de la petite reine voudraient faire changer cela. Car selon eux, utiliser un vélo chaque jour coûte de l’argent à son utilisateur, bien plus que pour un usage en loisir. Dès qu’il fait froid, qu’il pleut, que la nuit tombe tôt les vélos de premiers prix ne suffisent plus et il faut accéder à un bon équipement ainsi qu’un entretien régulier.
Le cycliste est également confronté au risque de vol de son véhicule, ce qui là encore laisse envisager de nouveaux frais. Et puis certains employés se sont rapprochés de leur travail pour pouvoir y venir en vélo, quitte à payer leur logement plus cher.
"Le vélo c'est la santé ! ", leitmotiv
                des défenseurs de l'indemnité kilométrique vélo
« Le vélo c’est la santé ! « , leitmotiv des défenseurs de l’indemnité kilométrique vélo
Face à ces arguments, la France, avec sa vivacité légendaire, se pose encore la question de savoir si c‘est possible, si c’est utile, et même si c’est pertinent de créer cette indemnité kilométrique pour les déplacements domicile travail en vélo. Le ministère du développement durable a donc demandé des rapports d’experts, des études de cas et des batteries de contre-expertises avant de passer éventuellement à l’action.

Donc c’est la coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo qui s’y colle. 
Pour résumer, son étude préconise une indemnisation de 25 centimes par km parcourus. 
Elle justifie cette dépense collective par l’impact fort de l’augmentation de l’activité physique générale des Français ainsi engendrée : bénéfice en matière de santé et même de productivité au travail. 
L’étude prend l’exemple de la Suisse, où les dépenses de santé sont de 140 euros par an et par habitant à cause de la sous-activité physique de ses citoyens. Ce qui fait qu’une moyenne de 1400 km de vélo par an redresserait la ligne abdominale des Hélvètes et ferait faire à leur sécurité sociale des économies de 10 centimes par an par km parcouru. 

Par contre la productivité au travail, elle, n’a pas pu être mesurée, mais elle pourrait se traduire par 15% de jours d’arrêts-maladie en moins pour les cyclistes par rapport aux autres employés, ce qui représente là aussi des économies. Malheureusement, selon le journal "Le monde", cette indemnité kilométrique serait mal partie pour aboutir lors de la réunion du groupe de travail prévue en juin sur le plan national vélo, et ressemblerait plutôt à une « chambre à air dégonflée », car si elle voyait éventuellement le jour, elle ne serait soumise qu’à la bonne volonté de l’employeur.

Source : Fréquence Terre.com