L’IBSR affirme que de “ circuler à vélo à contre-sens n'est pas plus dangereux que les Sens uniques limités (SUL)”
D'après l'étude de l'IBSR (cf. n°89 de la revue Via Secura : résultats de l'étude) sur les accidents à vélo dans les sens uniques de Bruxelles, les contre-sens vélo dans les sens uniques sont peu accidentogènes !
L’essentiel des accidents vélo a plutôt lieu sur des routes plus fréquentées et surtout, quand le cycliste roule dans le même sens que le trafic.
Entre 2008 et 2010, 992 accidents à vélo ont été analysées par les chercheurs de l’IBSR dans la capitale bruxelloise. Ils n’en ont trouvé que 126 (soit 12%) dans des rues à sens unique, alors que celles-ci représentent 25% du réseau routier accessible au vélo.
L’IBSR n’a relevé que 47 accidents où le vélo roule à contre-sens du trafic motorisé, soit moins de la moitié des accidents vélo en sens unique. Le cycliste ne serait donc pas mis davantage en danger en remontant le trafic à contre-courant...
Les principaux types d’accidents lorsque le cycliste circule à contresens dans le SUL sont, dans l’ordre :
- le fait de ne pas avoir cédé la priorité (14 accidents)
- le mauvais positionnement des usagers (7 accidents)
- un véhicule virant en carrefour, coupant la trajectoire du cycliste venant en sens opposé (6 accidents)
- une sortie d’un emplacement de stationnement en section (6 accidents)
- des piétons traversant en section (5 accidents)
- un véhicule en sens inverse en section (4 accidents)
En conclusion l’IBSR affirme sans détour :
Il ressort de cette étude que le risque d’accident de cyclistes
circulant, entrant ou sortant d’un SUL est faible et ne représente pas
un enjeu majeur de sécurité routière en région de Bruxelles-capitale. En
outre, le fait de circuler à contresens dans un SUL ne semble pas, en
moyenne, occasionner un risque d’accident supérieur à celui encouru par
les cyclistes circulant dans le sens général de circulation.
Le risque d’accident n’est cependant pas localisé au même endroit. Pour un cycliste circulant à contresens, c’est essentiellement en carrefour que se situe ce risque.
Sachant que ces problèmes en carrefour sont en grande partie solubles
par des aménagements et un régime clair de priorités, gageons que tout
ceci devrait contribuer à diminuer les réticences que l’on exprime
encore ça et là en Wallonie sur la “dangerosité des SUL”, pour justifier
la non ouverture, pourtant légalement obligatoire, de certains sens uniques au vélo.Le risque d’accident n’est cependant pas localisé au même endroit. Pour un cycliste circulant à contresens, c’est essentiellement en carrefour que se situe ce risque.
Luc Goffinet
cf. Source : http://www.gracq.be/NEWS-2014-01/SUL