05 02 2014 -
L'indemnisation des trajets
domicile-travail à vélo, belle idée venue des pays du nord
Dans certains pays européens, les trajets domicile-travail
sont indemnisés aux salariés dès lors qu’ils sont effectués en
vélo. C’est le cas notamment aux Pays-Bas, au Danemark ou en
Allemagne. Ce n’est pas le cas en France, et les défenseurs de
la petite reine voudraient faire changer cela. Car selon eux,
utiliser un vélo chaque jour coûte de l’argent à son
utilisateur, bien plus que pour un usage en loisir. Dès qu’il
fait froid, qu’il pleut, que la nuit tombe tôt les vélos de
premiers prix ne suffisent plus et il faut accéder à un bon
équipement ainsi qu’un entretien régulier.
Le cycliste est également confronté au risque de vol de son véhicule, ce qui là encore laisse envisager de nouveaux frais. Et puis certains employés se sont rapprochés de leur travail pour pouvoir y venir en vélo, quitte à payer leur logement plus cher.
Le cycliste est également confronté au risque de vol de son véhicule, ce qui là encore laisse envisager de nouveaux frais. Et puis certains employés se sont rapprochés de leur travail pour pouvoir y venir en vélo, quitte à payer leur logement plus cher.
Face à ces arguments, la France, avec sa vivacité légendaire,
se pose encore la question de savoir si c‘est possible, si
c’est utile, et même si c’est pertinent de créer cette
indemnité kilométrique pour les déplacements domicile travail
en vélo. Le ministère du développement durable a donc demandé
des rapports d’experts, des études de cas et des batteries de
contre-expertises avant de passer éventuellement à l’action.
Donc c’est la coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo qui s’y colle.
Pour résumer,
son étude préconise une indemnisation de 25 centimes par km
parcourus.
Elle justifie cette dépense collective par l’impact
fort de l’augmentation de l’activité physique générale des
Français ainsi engendrée : bénéfice en matière de santé et
même de productivité au travail.
L’étude prend l’exemple de la
Suisse, où les dépenses de santé sont de 140 euros par an et
par habitant à cause de la sous-activité physique de ses
citoyens. Ce qui fait qu’une moyenne de 1400 km de vélo par an
redresserait la ligne abdominale des Hélvètes et ferait faire
à leur sécurité sociale des économies de 10 centimes par an
par km parcouru.
Par contre la productivité au travail, elle,
n’a pas pu être mesurée, mais elle pourrait se traduire par
15% de jours d’arrêts-maladie en moins pour les cyclistes par
rapport aux autres employés, ce qui représente là aussi des
économies. Malheureusement, selon le journal "Le monde", cette
indemnité kilométrique serait mal partie pour aboutir lors de
la réunion du groupe de travail prévue en juin sur le plan
national vélo, et ressemblerait plutôt à une « chambre à air
dégonflée », car si elle voyait éventuellement le jour, elle
ne serait soumise qu’à la bonne volonté de l’employeur.
Source : Fréquence Terre.com
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